Homme peignant un mur

Le DAP à la maison d'arrêt de Bois d'Arcy pour la signature de deux contrats d'emploi pénitentiaire

Mardi 14 juin 2022, le directeur de l’administration pénitentiaire, Laurent Ridel, s’est rendu à la maison d’arrêt de Bois d’Arcy pour assister à la signature de contrats d’emploi pénitentiaires (CEP) entre deux personnes détenues et l'entreprise qui les fait travailler, la société Proengin.

Accompagné de Stéphane Scotto, directeur interrégional des services pénitentiaires de Paris, et Albin Heuman, directeur de l'ATIGIP, Laurent Ridel a été accueilli par Olivier Pipino, le chef d’établissement, et son adjointe, Isabelle Lorentz, qui ont détaillé la manière dont la réforme du travail pénitentiaire est mise en application à Bois d’Arcy depuis le 1er mai.

Il s’est ensuite rendu dans la zone de production où il a visité l’atelier de la société Proengin, implantée depuis 2020 à Bois d’Arcy où elle fait produire des appareils de détection des risques chimiques et bactériologiques, qui équipent notamment le métro parisien. 8 opérateurs (bientôt 12, après des travaux d’agrandissement de la zone de production) y exécutent des travaux de soudure et d’assemblage. Proengin a déjà embauché deux d’entre eux à leur sortie de prison, et un troisième devrait l’être dans les prochains mois.

Deux contrats d’emploi pénitentiaire signés entre des détenus et Proengin

Lors de cette visite, deux personnes détenues, un soudeur et un opérateur chargé de répartir le travail au sein de l’atelier, ont signé leur contrat d’emploi pénitentiaire (CEP) avec Proengin. De nombreux échanges ont suivi.

M. Ridel a remercié les personnels pénitentiaires de la maison d’arrêt et les représentants de Proengin pour leur implication dans la mise en œuvre de la réforme et la réinsertion par le travail des personnes détenues. Il a rappelé les objectifs de la réforme du travail pénitentiaire et l’importance de la mise en place du CEP, qui formalisera désormais toute nouvelle relation de travail en détention. Sa création est à la fois un symbole fort et une mesure très concrète, puisque le CEP inscrit sur le papier les obligations et garanties de chacun : le détenu travailleur comme l’entreprise (rémunération, horaires de travail, motifs possibles de fin ou de suspension de contrat…). Dès 2023, il garantira également à son titulaire de nouveaux droits sociaux favorisant la réinsertion : assurances vieillesse et chômage à l’issue de la détention, couverture des risques professionnels, formation…

Des évolutions qu’Alain Cissé, directeur général RH et finances de Proengin, soutient pleinement : « Favoriser la réinsertion future des personnes détenues que nous employons et qui retrouveront un jour la société civile est pour nous un véritable objectif. Nous leur proposons un travail formateur, elles acquièrent de véritables compétences qu’elles pourront valoriser à leur retour sur le marché du travail. Nous avons d’ailleurs déjà embauché à l’extérieur deux de nos anciens opérateurs de Bois d’Arcy, qui nous donnent entière satisfaction ».